Les bénéfices de l’imagerie mentale dans le domaine du sport ont été maintes fois démontrés. Aujourd’hui, il s’agit d’une pratique communément utilisée par les sportifs de haut niveau dans leur entraînement afin d’améliorer leurs performances.
Qu’est-ce que l’imagerie mentale ? Quel est son intérêt et sa plus-value dans la préparation mentale des sportifs de haut niveau ? Et enfin, comment s’intègre-t-elle dans le protocole de prise en charge Allyane Sport ?
L’imagerie mentale
L’imagerie mentale est la « Capacité pour un sujet de se représenter une action sans production concomitante de mouvement c’est à dire une tâche cognitive pendant laquelle un sujet simule mentalement une action tout en bloquant son exécution. » (Stanislas Dehaene, psychologue cognitiviste et neuroscientifique au collège de France)
Selon les études neuroscientifiques, imaginer une action sans la réaliser réellement induit l’activation des mêmes aires corticales que dans le cas où la personne effectuait cette action(1).
Ainsi, comme l’explique Aymeric Guillot– docteur en sciences et techniques des activités physiques et sportives, professeur des universités à l’Université Claude Bernard Lyon 1 et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France -,muscler son cerveau permet la même action au niveau physique. Un grand avantage pour les sportifs qui peuvent ainsi s’entraîner sans se faire de mal, se préparer à leurs épreuves au moment venu connaître parfaitement les gestes techniques nécessaires pour une performance optimale.
Elle est donc un grand avantage et fera la différence en compétition.
Imagerie mentale dans le domaine du sport
Ainsi, il s’agit là du processus le plus utilisé dans le domaine de la préparation mentale des sportifs de haut niveau(2) qui souhaitent améliorer leurs performances. Selon Orlick et Partington (1988), la capacité d’imagerie différencierait même les sportifs de haut niveau des autres. Elle “ aide l’athlète à développer ses ressources pour s’adapter aux contraintes de la pratique sportive de haut niveau(3) ».
D’ailleurs, Shannon Miller – champion Olympique de gymnastique – affirme au cours d’une interview donnée à la Dana Foundation que “ L’aspect mental doit prendre le relais, surtout quand il s’agit d’être le meilleur parmi les meilleurs […]. Ce qui fait la différence entre un médaillé d’or et un médaillé d’argent est simplement l’aspect mental.”
Plusieurs grands sportifs viennent corroborer ce discours, notamment Novak Djokovic – tennisman de renom – qui déclare essayer de jouer le match dans sa tête avant d’aller sur le terrain et de s’imaginer gagnant. “Je pense qu’il y a un pouvoir à cela” (Rtbf, 15/7/19).
Comment l’imagerie mentale s’intègre-t-elle à la méthode Allyane Sport ?
Dans le sport, l’objectif de l’entrainement est en partie d’ancrer des gestes techniques afin qu’ils soient ensuite reproductibles de manière fiable, même sous le stress de la compétition. En utilisant ces concepts d’imagerie motrice couplés à l’utilisation des sons de basse fréquence, la méthode Allyane Sport va permettre ainsi au sportif d’acquérir plus rapidement l’automatisme souhaité, et donc d’améliorer sa performance en diminuant la charge attentionnelle liée à la bonne exécution de celui-ci en situation.
L’utilisation du procédé est également pertinente dans le cas où le sportif aurait perdu des sensations sur l’aspect technique, après blessure ou immobilisation longue. Dans ce cas l’objectif est plutôt axé sur le réapprentissage des gestes qui seraient moins bien ressentis proprioceptivement suite à un traumatisme, afin de se les réapproprier et éviter les stratégies compensatrices délétères.